jeudi, février 21, 2008

Les syndicats sont nos amis : jamais, jamais, ils ne nous ont trahis !

Par là (chouette blog) ça discutait et commençait à débattre de Simone Weil -non, pas celle à Sarko, l'autre, la vraie- et de syndicats.







les Chants de la liberté - Complainte de Mandrin l'insurgé
Détournement effectué pendant les grèves de 1995







(thanks to Nikros pour la tof)

24 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

http://lesecritsdeluclebelge.skynetblogs.be/post/5222689/le-tombeau-de-jean-genet-a-larache

C'est la tombe de Genet. Tu en parlais, il n'y a pas longtemps.

Aucun rapport avec les syndicats, je sais.

Anonyme a dit…

Salut Ubifaciunt
moi respecter beaucoup tes engagements
moi pas chercher à imposer le modèle syndical
ras le bol aussi des actions parachutées en sans lendemain
rejet aussi des ces structures sclérosées qui ont un vrai bilan catastrophique depuis 20 ans de reculs sociaux et qui ont amené les salariés dans la merde actuelle
mais mon engagement, il est quand même dans un syndicat ; c'est sûr, ça présente des grosses contraintes.

je pense toujours au chêne marescent
à cette époque de l'année ses feuilles ne sont pas encore tombées, même si il y a eu beaucoup de vent ; mais elles vont bientôt tomber ; les nouvelles vont arriver

j'aimerais bien que tu développes ton "post"

ubifaciunt a dit…

@ thé : "Il ne faut pas plus pour que la mort d'un ouvrier noir, noir ou blanc, soit passée un silence. De plus en plus, ceux qui les tuent après les avoir utilisés, diront que nous sommes vraiment des gens de mauvais goût. Ils le diront, mais nous, nous redirons les morts." JG, Français, encore un effort ! (merci pour le lien !)

@ birahima : C'est évidemment pas ton engagement que je critique mais bien la structure syndicale en tant que telle (de la même manière, j'ai rien contre les croyants mais les églises me font hurler).

Je ne sache pas une lutte depuis les doux mois de l'hiver 1995 -époque où j'ai commené à fricoter avec la chose publique- où les centrales n'aient pas renié les optons choisies par la "base" au cours d'un mouvement d'un peu d'ampleur.

(Je ne parle pas de luttes à l'échelle d'un secteur ou d'une entreprise, même si l'exemple récent des caissières du Carrouf marseillais est aussi effrayant...)

Que ces fins analystes politiques aient choisi "d'établir les conditions faorables à la négociation" plutôt qu'un rapport de force selon moi seul capable de faire frémir le pouvoir me semble une option suicidaire.

L'impression, à chaque manif syndicale, de voir défiler une armée de spectres avec leurs tristes drapeaux, sans aucune vie ni désir. Cortèges bariolés et interchangeables.

Hors de question évidemment de parler de la CFDT (ah ah) ou de FO (ouh ouh). Pas plus de la CGT qui envoie son service d'ordre castagner des mômes et les mettre direct dans les paniers à salades de notre chère police nationale de France. La CNT (hormis quelques sections provinciales) me fait doucement rire avec une posture pseudo-radicale et des actes en total décalage avec les analyses (ahhhh, le FSLE/FSE à Paris en 2003...).

Reste SUD. Les seuls avec lesquels je me sois vraiment fendu la gueule, grosse tendresse pour le boulot effectué par exemple lors de la dernière tentative de grève des transports. Maintenant, encore une fois, cette catégorisation me gêne (rail, culture, éducation, etc...). Je sais bien que c'est inévitable et que chacun-e ne défend que son bout de gras, il n'empêche que la force collective (le joyeux mythe du "tou-te-s ensemble" de '95) doit émaner d'une revendication catégorielle et outrepasser celle-ci pour remettre en cause et combattre réellement le système.

Et que quand ce moment arrive (1995, donc, révoltes de novembre 2005, CPE...) nous sommes indépassables et les centrales syndicales sont bien obligées au départ de suivre puis de ramper jusqu'à l'Elysée ou Grenelle pour vite signer la mort d'un mouvement. Jusqu'à la prochaine fois où on promènera enfin la tête de Chérèque ou de Thibault sur une pique.



(tu milites où birahima ?)

Anonyme a dit…

je te remercie Ubifaciunt

je dis juste : encore au syndicat
et quand j'ai envie d'aller à Sud, j'ai l'impression que je me comporte comme on se comporterait dans un club échangiste.

malaise

t'as cent fois raison, je vais revoir ma copie

en écoutant Brassens : mourir pour des idées....

Anonyme a dit…

Moi, je peux dire où j'étais affiliée. A FO, de nombreuses années. Parce que c'est une confédération.
C'est sûr que si je me resyndicais, ce serait à sud.
On a été très nombreux à rester fidèle à FO.
Mais, la fidélité, comme dans les couples, ça a ses limites.
J'ai signé l'appel de sauvons la grève. Après bien des réticences, je l'avoue.
Mon engagement, il a jamais été dans un syndicat. Pas vraiment, en tout cas.
Et pas dans un syndicat uniquement corporatiste.
Je continue pas. J'ai peur d'en blesser certains.

Anonyme a dit…

" J'ai vu un homme retiré sur un terrain aride. Il n'était ni hérétique ni musulman ; il n'avait ni richesses, ni religion, ni Dieu, ni vérité, ni loi, ni certitude. Qui, dans ce monde ou dans l'autre, aurait un tel courage ? "
O. Khayyam, Les roubaïates, 309

Anonyme a dit…

"Vois-tu ces deux ou trois imbéciles qui tiennent le monde
entre leurs mains, et qui, dans leur candide ignorance, se croient
au-dessus de tous? N'en tiens pas compte: dans leur extrême suffisance,
ils appellent hérétiques tous ceux qui ne sont pas des ânes."
O.Khayyam, les Roubaïates,
quatrain 79, trouvé sur internet ( http://www3.sympatico.ca/ff.prince/khayyam.html)

je n'y retrouve pas 253 et 309
merci de m'expliquer
je ne connais pas la poésie persane.
en plus j'ai même pas lu sa biographie par Amin Maalouf. je vais le faire.

carpe diem quand même

el rubab a dit…

à Birahima2: salut; en fait le livre de Malouf c'est un roman (si tu parles bien de "Samarcande"); çà parle de Omar Khayyam, mais il y a pas mal de légende, c'est pas vraiment une biographie.
pour les chiffres, tu les retrouves peut-être pas parce que selon les éditions c'est pas les mêmes numéros, et il y a aussi pas mal de roubayates qui lui sont attribuées qui ont peut-être été écrites par d'autres qui ont copié son style à l'époque (à croire qu'ils l'ont égalé)

à Ubi: pour une fois je suis bien d'accord avec toi mon Ubi, à savoir pas syndiqué et bien content de pas l'être

Anonyme a dit…

Oui, moi aussi, plus syndiqué et content de plusl'être.
J'ai donné, cependant.

Anonyme a dit…

merci el rubab

oui, je parlais bien de Samarcande

Anonyme a dit…

Samarcande, jaimerais vous envoyer une photo, mais je ne sais faire.
J'y suis allé en mai 2007.
C'était un vieux rêve, comme j'en ai plein.

Anonyme a dit…

Enfant, je lisais une ineptie, Le jour bleu, je l'ai encore tellement j'avais aimé. C'est d'une connerie crasse, je conseille pas aux minots de le lire. Moi, on me l'avait offert et j'ai lu, donc. Je lisais pas seulement les livres qu'on m'avait offert. J'essayais de les lire tous. En particulier, ceux où il y avait écrit " texte intégral" ; les miens, quand j'étais minot, il y avait pas écrit "texte intégral" ; c'était pour les adultes. Pas eu de grande révélation, non plus. C'était pas l'enfer de la BN, les textes intégrals. Mais le plaisir.

Et je me suis encore égaré. Je crois que j'aime m'égarer. Dans les syndicats, pas seulement. Dans la vie, aussi.

C'était pour dire que lorsque je lisais donc Le jour bleu et que je relisais et relisais et que donc une personne sensée devait intervenir devant ma crétinerie, ma tante me dit qu'il existait cette ville bleue, Samarcande.

Je n'y suis pas allé avant 2007. J'aurais pu le faire avant. Je ne sais pas si j'étais assez préparé à voir Le jour bleu.

J'ai aimé Samarcande et encore plus Khiva. Je ne me suis pas lassé de Khiva. Tout de suite, la ville vous prend. Je ne sais pas pourquoi, c'est, j'ai pensé, une ville qui m'attendait.

Cela n'a rien à voir avec les syndicats, j'en conviens.

Anonyme a dit…

Thé,
c'est marqué juste
avant d'enregistrer un commentaire :

il faut continuer ...

Anonyme a dit…

Et pourquoi on parlerait des syndicats, même si le titre de ton billet nous y oblige? Nous y oblige pas vraiment.
J'ai revu Land and freedom, dernièrement.
A l'occasion de la sortie de "It's a free world" petite rétrospective Ken Loach, avec "Just a kiss" aussi. Dommage qu'il n'y en ait pas eu plus.
J'aime Ken Loach et sa cohérence.

Anonyme a dit…

Pour pouvoir joindre photo ?

j'ai pas compris

à birahima

Anonyme a dit…

Et pourquoi
jamais, jamais
rime-t-il avec
toujours, toujours ?

A un moment donné, il fallait bien que je parle du titre, non ?

Je me demande d'ailleurs pourquoi il n'est pas en latin ?

Le titre, ça me rappelle aussi "Nos amis, les bêtes"

Attention, je veux pas dire "nos syndicats, les bêtes"

J'ai dit, ça me rappelait. Le problème, c'est que je me rappelle beaucoup de choses. Pas seulement Kronstadt.

J'aimerais me réveiller un jour sans souvenirs.
Pas vraiment, sans souvenirs que j'aime pas.

Le jour se lève. Enfin, je le vois se lever. Je me lève toujours avant le jour, je l'attends. Et j'ai oublié. Non, c'est pas un bon programme. Je saurais plus qui je suis. Je le sais pas vraiment. Je le sais un peu.

Hier, enfin ce matin très tôt, je me suis levé pour voir l'éclipse de lune. Un peu déçu, car si on ne voit rien, qu'est-ce qu'on voit ?
Je suis sorti, mais pour voir l'éclipse, il n'y avait que moi dans la rue.

J'ai peut-être un peu bifurqué par rapport au titre. Nos amis, les bêtes ? mais, non , les syndicats.

Anonyme a dit…

oui c'est bien ça que je voulais dire Thé
continuer à raconter
là je te vois dans la rue,
tu as une canne et tu fumes du tabac de la Havane

pour envoyer une photo sur un blog, je ne sais pas non plus comment on fait
?

ubifaciunt a dit…

Pour la photo sur le blog c'est pas dur, mais pour la photo dans les commentaires là, humpffff, je sais pas si c'est possible, je mobilise les services techniques et je vous tiens au courant !!!


Pour le reste, c'est un peu "le jardin aux sentiers qui bifurquent" comme disait l'ami Borges. Tant mieux.

Anonyme a dit…

Je me sens bien dans un " jardin aux sentiers qui bifurquent " . Oui, c'est , tout à fait ça , ubifaciunt.

Je n'ai pas de canne, birahima. Pas de cane, non plus. Jeanne m'a dit qu'elle était morte, ce matin.

J'ai du tabac, par contre. Depuis que c'est interdit de fumer, je me suis mis aux cigarillos.

Je viens de lire un commentaire de Garouste sur l'un de ses tableaux. Il explique qu'il était parti de chez lui pour aller chercher quelqu'un à la gare, à Dreux ; mais inlassablement sa voiture le conduisait à Chartres où dans le cimetière, il a cherché sa propre tombe ; a fini à la cathédrale, a cassé des cierges devant une mariée effarée. Après, il a fini à Sainte-Anne.
Ce sont les sentiers qui bifurquent. Aussi.
Aucun danger. Comme le dit si bien Levinas, " l'autre peut se substituer à qui il voudra, sauf à moi " .

ubifaciunt a dit…

est morte au gui l'an neuf...

Anonyme a dit…

sur son oeuf

la vie continue...

Dadu Jones a dit…

Hé hé.

Les liens qui font râler:

http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=202
http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=203

Du bon, du moins bon, du complètement con. Mais aussi de l'excellent.

ubifaciunt a dit…

un grand classique le camarade Guillon ;-)