samedi, février 28, 2009

page de pub...



C'est beau, simplement beau.

Où pourquoi le pliage méticuleux de t-shirt peut-il être un des actes les plus essentiels de l'existence.

Où ça parle de Braudel, forcément essentiel sinon l'on ne comprend rien.

Où une vie flirte avec le garage du néant et le bal des abattoirs.

La nuit commence.














"afin que le temps n'abolisse pas le souvenir des actions des hommes et que les grands exploits accomplis soit par les Grecs, soit par les Barbares, ne tombent pas dans l'oubli..."












(non, Adamo, même pas honte... le lac à Braudel, toussa... et puis ce souvenir toujours ému de "Y aura-t'il de la neige à Noël ?" de Sandrine Veysset... et puis même pas à me justifier, d'abord...)

mardi, février 24, 2009

interruption momentanée du service...


Parce que le boulot, les flics et les mes-aventures des mômes qui sortent de taule ou y rentrent,

Parce que la fièvre, la gastro et la pollution,

Parce que la préparation des aubes et des aurores à venir,

Parce que la fatigue, simplement,

Parce que c'est la guerre,

Parce que deux gros textes en préparation (une réponse à une tiqqunerie à propos des récents événements en Grèce, un truc sur le rapport d'un éduc de rue à l'illégal sur un quartier),

Parce que, en attendant, l'important c'est de ne pas crever de rage,

Parce que ma nouvelle bannière déchire sa mère à Nanterre,

Parce que des ami-e-s à voir et des verres à boire,

Parce que je vous emmerde autant que je vous aime,






A très vite, les z'aminches...












dimanche, février 22, 2009

conseils de précaution et d'usage élémentaires




Devant l'évidence de la guerre sociale en cours, nous rappelons à toutes fins utiles à nos cher-e-s et fidèles lecteurs-rices,




















                            QU'UN FLIC




















Et on envoie du trèèèèèèèèès lourd avec :


les Flammes du mal du Secteur Ä

et

Rue de la haine d'Ärsenik










(et merci au Noiz' pour Ärsenik)

mercredi, février 18, 2009

anti-social, ta mère ton sang froid...







Des fois, tu ne sais pas s'il faut hésiter entre.

Entre tu ne sais même pas quoi, au juste.

Aujourd'hui, au boulot, à Nanterre (pas mes rêves, !)...

Mais non, reprenons au début.

Coup de fil y a deux semaines.

Une mère de famille flippée pour son gamin qui fugue et qui est violent. 17 ans, le môme. Elle souhaite nous rencontrer.

No prob a priori. "Cas banal" en quartier populaire, on imagine déjà comment orienter la famille vers des structures plus adaptées bikoz on croule déjà sous le taf et puis bon, c'est pas des éducs de rue qui vont pouvoir régler ça, c'est juste l'angoisse de la mère et vu comment c'est présenté, y a peu de chances pour que le gosse daigne nous rencontrer.

La famille se pointe, en l'occurrence la mère et le beau-père.

Lui, genre randonneur du dimanche un peu paumé, grosses chaussures de marche, polo gris fadasse bien rentré dans le pantalon en toile vert bouteille, la banane en faux cuir qui trône paisiblement au dessus d'une discrète ceinture.

Elle, assez tristement quelconque en fait, un peu larguée, avec autant de cheveux blancs que de soucis dans son début de quarantaine.

Ils parlent.

Et c'est assez touchant.

Vraiment.

Lui, même si ce n'est que le beau-père, on sent qu'il s'en soucie de ce môme, qu'il accompagne de tout son possible cette femme qu'il aime et qui tremble pour son enfant. Qui appelle régulièrement le vrai père là-bas vers Béthune pour lui donner des nouvelles du petit.

Elle, qui se force dans sa dignité à ne pas pleurer, pas tout de suite. Qui se force à expliquer. Ses douleurs de mère qui dut se résoudre à déposer une main courante après les menaces de son enfant. La galère à l'école. Les engueulades à n'en plus pouvoir. Ses fugues à répétition, tous les week-ends. Les retours le dimanche aprème où il comate dans le canapé jusqu'au lundi. Même qu'une fois, elle a trouvé une "boulette de tabac" dans une poche du blouson.

Des petites gens, vraiment.

Des vies minuscules.

On parle du juge pour enfants, qu'il est encore là pour protéger les mineurs en danger. Ils soupirent et on voit passer dans leurs regards le spectre de la DDASS des années 80 qui te plaçait un gosse en foyer selon le bon vouloir des bas de contention de l'aigrie moustachue : l'assistante sociale. Mais, non, c'est fini tout ça, en plus, la loi (qu'est pas conne pour une fois) oblige depuis 2002 tout travailleur social à rendre à la famille accessible son dossier. Tous les écrits officiels, signalements, notes de situation, tout le reste (ce qui est plutôt judicieux, passkeuh par exemple, quand tu dois faire lire à une femme violée par son alcoolique de mari depuis 10 ans son histoire et celle de la petite frappée par le père, t'as intérêt à être juste et vrai dans tes mots, d'autant plus que tu dois le faire lire aussi à l'alcoolique de mari violeur et violent ; mais je divague...).

Rendez-vous est pris pour la semaine prochaine.

Coup de fil du gamin entre temps. Il sera là le vendredi.

Tout roule presque tranquillou.

Coup de fil bien chelou de l'assistante sociale scolaire le jeudi.

Comme quoi le gosse serait "anarchiste" et guidé par un mentor plus âgé qui lui retourne la tête. Et que ça suffit à motiver un signalement judiciaire.

Juste la mère et le beau-père, le vendredi. L'air grave, les sales jours de pluie qui te calebassent la tête. Germinal quand la mine s'écroule. 

Non, il n'est pas là. 

Encore une engueulade.

Il s'est barré, encore une fois.

Juste avant, il leur a dit que l'assistante sociale du lycée avait prévenu le juge pour des éléments graves. Et qu'elle a fait un signalement en trois jours. Sans prévenir les parents. Sans le faire lire au gosse. Un signalement direct au juge, alors que ce doit être au procureur. Qu'elle a propagé des rumeurs sans chercher la nature des infos. Qu'elle a pas voulu rencontrer les parents alors que ceux-ci le voulaient. et qu'elle part en vacances quinze jours le lendemain.

Pas moins de six fautes graves, éthiques, inadmissibles.

Qu'on en a flingué pour moins que ça. 

Qu'une vie de famille est en jeu.

Qu'elle vaut même pas le prix de ses bas de contention pour se pendre, cette pute.

On a la rage et on tente d'encaisser le coup, de rassurer la famille, de lui dire qu'on va essayer de rattraper le coup, que l'heure est quand même grave et qu'il faudrait qu'on voit le môme au plus vite. 

Quinze jours pour rattraper le coup.

On tente d'appeler l'inspection académique pour exiger une copie du signalement et l'avis du chef de service qui a honteusement laissé passer cette merde.

Qu'ils sont en vacances, for sure.

Coup de fil le lundi sur mon portable du môme, il sera là le surlendemain au rencard avec ses parents.

Il arrive avec ses vieux. Regard pétillant, casquette à clous, sigle anarchie négligemment épinglé juste ce qu'il faut de travers sur le perfecto, docs coquées, t-shirt Exploited, collec de badges des Béru, quelques boutons d'acné que le Roaccutane peine à soigner.

L'entretien commence, je réexplique comment on bosse, les écrits qu'on fait nécessairement lire, que si le môme veut pas nous voir c'est presque tant mieux comme ça nous fait moins de taf, cette salope d'assistante sociale et ses bas de contention, qu'il aura beau se rebeller et écouter Crass, jusqu'à 18 ans il dépendra, qu'il le veuille ou non, de ses vieux même largués et cons mais qui se soucient de lui, qu'il le veuille ou non, il dit qu'il écoute bien sûr Clash et les Pistols, et puis des récents français, les Betteraves, les Vieilles Salopes, Guérilla Poubelle et les Sales Maj', pas Mon Dragon, il connaît pas. J' te prépare un CD du plus grand groupe de l'histoire du wack' n' wall...

Et puis ça parle un peu entre eux, de la bienveillance qui suinte, et même si de l'incompréhension, et même si cette crevure, et même si les parents et la révolte d'un ado, on a encore quinze jours, je lui laisse mon numéro. 

Derniers mots, je sors l'appareil, regarde la mère, mets sur on : 

" Vous savez, madame, ça c'est comme j'étais y a six mois (montrant ma plus belle crête de l'époque), et ben votre fils il est pas encore comme ça, pourtant ça m'empêchait pas d'être en réunion avec le Conseil Général des Hauts-de-Seine et d'être crédible, juste parce que mes mots...

- Ah, c'est vous, je vous aurais jamais reconnu...

- ...

- Parce que vous savez les lois..."

Je tends l'appareil au môme. Il voit ma crête. Clin d'oeil complice. Du haut de ses presque 17 ans.



















dimanche, février 15, 2009

ΜΠΑΤΣΟΙ, ΓΟΥPΟΥΝΙΑ, ΔΟΛΟΦΟΝΟΙ...

Athènes, décembre 2008 :



































("Et maintenant... le chaos")












































("Flics assassins") ("Contre le pouvoir")










("Ces jours sont à Alexis")

































































































































































































































































































































































































































("Et pourquoi pas maintenant ?")




































































































































































































Tofs pas de moi mais libres de droit pour bon usage...










Amy Winehouse, Back to black (bloc)...