lundi, juillet 21, 2008

interruption momentanée des services...







Entre les Grec-que-s, le Belge, et la préparation de la méga-semaine de teuf à Nanterre (pas mes rêves !), les autres déboires à tendance amicalo-locativo-existentiels, ça laisse peu de temps pour griffouiller.

Une semaine de dingue à Nanterre (toujours pas mes rêves !) s'annonce ; c'est moi qui n'organise, c'est qui n'gère (presque) tout, trois jours et nuits de malade avec des photos et des histoires à venir....

A Dieu (qui n'existe pas) vat !





aucun lien, mais Nicolas Peyrac chante son père et je surkiffe au-delà du sur kitsch

samedi, juillet 12, 2008

Monsieur Fernand



Sûr que là-bas, dans son bled paumé au fin fond de la Haute-Marne, la pouilleuse, on l'appelait "eul' Fernand". Le coude rivé depuis une paire d'années au zinc de l'unique troquet de Villegusien.

Sûr que c'était le bon gars, eul' Fernand, qu'il m'aurait plu, farouchement, de cet amour que peuvent parfois ressentir des péquenots quand ils se rencontrent ; ou des ivrognes. Sûr qu'il aurait plu à quelques de mes plus chers, eul' Roger des Ardennes, eul' lorrain Dadu, le Rubab aussi. Des gars de l'Est, là où le pays ça cause. Violemment.

Un verre de rhum en son honneur, un verre de rhum à son silence, lui que je ne connais que par les yeux brillants et les mots de celle que je chéris et qui devait me le présenter dans moins d'un mois.

Gars de soixante-dix berges quand il y est passé, le cancer du poumon s'acoquine mal avec la cirrhose, il est accoudé, sans doute, à son bar, taiseux, les yeux rieurs. Il prend un rata. Ancien garçon coiffeur, il doit avoir gardé la classe du barbier de Reggiani ou des frères Coen, conversation minimale, gestes aussi affûtés que son rasoir.

Il reprend un rata, t'en sert un d'autorité, semble avoir toujours été à cette place, dans ce bar. En décembre, quand il fait dans les - 40°C sur le plateau de Langres. En août, lors du festoche du Chien à Plumes qui voit pulluler hippies et touristes. C'est qu'il en a vu passer, au troquet, des zikos du festoch. Dont les fameux gars de Fishbone. Les mythiques dandys funky trash de L.A. paumés au coeur de la Haute-Marne. Qui boivent leur coup après le set forcément d'anthologie puisqu'ils ne savent faire que ça. Qui quémandent la goutte locale au comptoir. Eul' Fernand est là, comme toujours. Il doit causer, avec son patois et son accent du coin, à des lascars so hype from L.A., coke en vison et toque free for all. Il cause du pays, de la goutte qui ravage le bide, des zikos qu'il a vu passer mais qu'ils sont bien braves les Fishbone, du rhum que je bois à son silence. Ils écoutent et doivent parler de la ligne de basse qui fut un peu déconnante ce soir, de cette goutte qui ravage le bide, so far away from L.A. Ils ne se comprennent pas mais sourient. Nouveau rata. Nouvelle tournée. Une dernière goutte, pour la route.

Nous n'aurons même pas l'occasion de boire la première. Il s'est barré au bistrot de mes souvenirs rejoindre le Beudeff et le vieux Léon. Là où l'on se reconnaît d'un claquement de verre sur le zinc, d'un mégot de vulgaire gauloise. Peu importe sa dernière bière. Il n'est pas encore l'heure de finir la mienne.

Je serai dans son bar le 8 août. Brel chantera en sourdine. Des dandys de L.A. enverront un fuckin' riff en hommage. Le rata et le goutte sentiront le deuil et le souvenir ; eul' Fernand rira du tout-là-haut-qui-n'existe-pas.







Le grand Jacques chante à en pleurer

mercredi, juillet 02, 2008

"Ingrid, est-ce que tu baises ?"




"Casse-toi pauv' con" vient de parler à l'ORTF.

C'est que c'est un beau barouf depuis plus de deux heures dans la presse aux ordres.

La greluche est libérée et c'est comme si c'était la fin de la première guerre mondiale, l'assassinat de JFK ou la victoire de l'équipe de France à la Coupe du Monde 1998.

L'Union Sacrée.

Les enfants d'Ingrid, les méchants FARC, les militaires colombiens bien plus doués qu'un parachutiste de Carcassonne.

Tout ça depuis que le magique "casse-toi pauv'con" a pris les choses en main.

Et la lèche-nabot de France-un-Faux, Marie-Eve Malouine (en l'occurrence aussi classieuse que Thatcher en 1982 et efficace que l'Argentine dans la guerre du même nom) dit à l'instant que c'est bien bikoz y a "absolument aucune récupération politique".

Ha ha ha.

"Casse-toi pauv'con" a remercié Renaud pour son action. Il a remercié les Ricains, les Colombiens, et Chavez.

Et Renaud.

Il a juste oublié Kim Jong Il.

Mais surtout, "casse-toi pauv'con" a parlé.

Il a promis.

"Les promesses n'engagent que ceux qui y croient" disait un de ses mentors : Chirac, Pasqua, Maurras ; qu'importe.

Tu te souviens de la "parole donnée" de Mitterrand, cette doctrine de 1985 donnant aux anciens brigadistes ritals le droit d'asile inconditionnel pour peu qu'ils et elles renoncent à la lutte armée (je n'emploie volontiers pas le mot de "terrorisme").

Tu t'en rappelles, dis...

Cesare Battisti et Marina Petrella, vous vous en rappellez, hein.

Un écrivain et un assistante sociale.

"Casse-toi pauv'con" vient d'offrir la grâce de l'Etat français à ceux-elles des FARC qui renonceraient à leur "combat absurde et moyenâgeux dans la jungle".

Et l'asile.

Inconditionnel.

Celui qu'il refuse aux sans-pap' qui crèvent poursuivis par la police nationale de France.

Qui crament leur prison.

L'asile qu'il refuse malgré une parole donnée par un de ses prédecesseurs.

Qu'il extrade en Italie, pays que le porte-parole de l'UMP vient de décrire comme étant un modèle de démocratie.

Avec Berlu et Gianni Alemanno.

"Casse-toi pauv'con" bande et l'ORTF mouille.

Ca félicite l'armée, l'intervention des ricains, la gloire du nabot, l'otage ultime qu'à côté de laquelle Guy Môquet était un enfant de choeur, passkeuh tu te rends compte la jungle colombienne Koh-Lanta à côté c'est même pas l'épreuve de sélection de Fort-Boyard, les enfants qui ont grandi avec les journalistes et que rien que pour ça, une pseudo-icône de liberté bafouée à Bogota et pas dans les Centre de rétention de Vincennes, des "réactions" aussi unanimes qu'au lendemain d'un deuxième tour de présidentielles en 2002, une presse aussi servile qu'une promesse d'un président qui gerbe sur celles des autres.

Cesare, Marina et les sans pap' tués et enfermés doivent bien se marrer.

Ingrid-est-ce-que-tu-baises n'a toujours pas été recapturée.







Les grandioses Bimbo Killers chantent le thuriféraire

(Merci à Thib', Gonzo et Antimollusques pour les sources d'inspiration...)

mardi, juillet 01, 2008

Une armée de haut vol



17 blessés à balles réelles.

C'est bien les seules rafales que la France arrive à exporter...










Schnappi, das kleine Krokodil
(oui, je sais, ça n'a rien à voir, mais moi ça me fait rire...)