dimanche, juillet 15, 2007

6 mai...



Je ne sais pas, vraiment. La peur qui remonte de très loin, et l'envie son corollaire. L'impression que quelque chose d'hénaurme va se jouer dimanche à partir de 20 h 01. Dans MA vie. Dans le rapport à mon propre désir et à ce qui me fait violence. La question de l'idéal et de ce que je mettrai en oeuvre de beauté et de sacrifice pour l'atteindre. Toujours bien beau de fantasmer sur la Commune ou l'Espagne républicaine mais ce qu'il y eut de barbaries... Que nous vivrons peut-être, que je choisirai ou non d'affronter. Mettre en conformité les z'idées de toujours avec les z'actes de demain. La fin de la mascarade, en somme.

Je gerbe sur cette société de merde dont ce nabot n'est que le plus infâme représentant. Si demain, tout vient à cramer, comme je l'espère, comme j'en ai peur, je ne sais pas où je serai. A mettre le feu aux bagnoles et aux banques, à mater les copains-ines prendre des risques ou à me barrer paskeuh j'ai peur... C'est ça que je ne sais pas, ça que trois années d'analyse ne m'ont pas permis de démêler, c'est cette putain d'ordalie que je veux vivre en la repoussant. Sinon, je ne saurai jamais.

La seule certitude, c'est que dans ces moments-là, s'ils arrivent dimanche ou un peu après, j'aurai besoin des gens que j'aime, besoin d'un peu de leur foi et de tant de leurs rires et de leurs certitudes, de ces inconnu-e-s, des potes-ses, de toi aussi forcément, de ta force et de tes doutes, de ce que je vis quand nous sommes ensemble... et du rire, et des danses, et du reste.


(OST : Tom Waits - Take care of all of my children)

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