dimanche, septembre 09, 2007

septembre (en attendant)

Dimanche de septembre, derniers rayons d'un soleil de début d'automne parisien après un été qu'a pas eu lieu. "Y a pas eu de saison, ma bonne dame...". Dix-huit heures, fin d'une sieste après un midi et une aprème avec le J. qu'a les yeux en couilles d'hirondelle bikoz' il est amoureux. Il le mérite, ce veinard, et il en est encore au moment le plus magique, celui des lèvres effleurées, des rendez-vous dans l'après-midi et des doutes alors qu'on sait que...

Réveil de la sieste, donc ; le café monte tranquillou dans l'inox italien, le rouge avec la charcut' pour l'apéro sur le marché, le rouge avec la pure bouffe du midi en écoutant France Cul, les Papous et les pastiches de Duras, le rouge en trippant sur Barbara après le repas. Lui, dans toute son éternité, dans l'attente du demain ; moi, dans le souvenir nostalgique de l'avant-hier. De ces débuts de moments magiques, quand tu chantonnes en te rasant avant un rencard, quand tu penses aux fleurs que tu vas acheter, quand il faut penser à sortir la bouteille de champ' du congélo, quand l'évidence n'est pas encore la sérénité.

Pommes de terre, cancoillotte, maroilles, biscuits roses du pays trempés dans le rouge, un peu de muscat et de chasselas de saison, un peu bourré, il est si heureux le père J., le laisser à son bonheur, le virer, faire une sieste, pour oublier un peu, pour profiter des derniers rayons du soleil de septembre...

Réveil de la sieste, le café est passé, le soleil tombe doucement, légère érection du réveil et des souvenirs de toutes celles qui, à nos corps défendant... Je pense à Villon et aux neiges d'antan. Putains de neiges, putain d'antan. Quand j'ai tout pourri passkeuh tu n'étais jamais la parfaite, passkeuh pas assez de cul, passkeuh pas assez de mots, passkeuh pas assez de moi. Et toutes ces retrouvailles, comme autant d'hommages foirés et inaudibles. Nostalgie, nostalgie, la fumée de ma Gauloise dans la lumière d'automne, se demander pourquoi j'ai tout fait pourrir de manière aussi radicale . Crise de la trentaine (ah ah ah !). S'excuser. Ne rien regretter. Hélas. Il est trop tard.

De Belgique en Lorraine, de Nanterre à Montreuil.

Finir le café. Se servir un verre de rouge. Maudit septembre.



(OST : Autour de Lucie - Avril en octobre)

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Envie, assez subite, de te dire que tes textes sont merveilleux.

"Sois bien.
Dors bien.
Souvent, je pense à toi."

Juliette

ubifaciunt a dit…

cf supra...

Anonyme a dit…

hmmm ça m'ennerve tu me coupes toujours le sifflet avec tes jolis mots la! j'ai jamais rien a dire du coup! tant pis, tu aura encore un commentaire inepte de ma part. Na.

ubifaciunt a dit…

humpfff, tant xé ke le sifflet (bouhhh, désolé), au fait et les photos de c' ke tu sais, ça arrive ?

el rubab a dit…

je verrais bien un son de dub sur ta photo au bord de la falaise ...
comme je sais que t'as toujours aimé çà

ubifaciunt a dit…

ah oui, ça le dub et moi, y a pas à dire, une grande histoire d'amuuuuuuur...

Anonyme a dit…

cancoillotte, ça parle sévère. Et pas breton.

ubifaciunt a dit…

25 ans de vie dans l'Est, mon bon môssieuh, ça te forge un gaillard... (t'as l'air de pas mal connaître le coin aussi...)

tiens, juste parce que comme ça, à propos, cette névrose perso...

http://www.dailymotion.com/relevance/search/fille+est+kaas/video/x2r33t_patricia-kaas-une-fille-de-lest_music

Anonyme a dit…

Bon. Voilà qu'on est "pays" en plus. Moi = de 0 à 11 ans en Meurthe & Moselle nord. De 11 à 24 : Strasbourg.
De temps en temps ça revient dans mes notes ("L'est mortifère", cet été).
KMS va te dire que c'est un trou.

ubifaciunt a dit…

M & M nord... le P.I.O ? Longwy, Villerupt, Briey ? les colonies de ritals et de polaks ????