mercredi, septembre 26, 2007

Mon Dragon

Le rock est mort. Ca fait cinquante ans que ça dure. A se demander s'il a même jamais existé, ce foutu rock'n'roll. Et pourtant.


  • musique, please...
  • (clique sur "sounds" et télécharge les morceaux sous-mentionnés, patate !)


    KARASU TENGU NO KODOMO

    L'île aux corbeaux. Le début. Son qui remonte à loin, très loin, qui remonte des tripes. Binaire. Vol de cornards dans le ciel gris de l'enfance. Quand le ciel bas et lourd... Faut que ça sorte, que ça hurle, que ça exulte. La menace.

    Education et esclavage. Révolte primaire. Le rock ne sera jamais autre chose. Infondée. Bienveillante. Ca flambe. Burn, Babylone burn. La basse arrive. Le rock est mort et bande comme un pendu.

    Les cafards. La plus belle chanson au monde. Vraiment. Break de malade, ouh-ouh rescapés de Sympathy qui deviennent disco, et ta voix, Fleur, putain de voix que tu vas chercher je sais pas où, et ce riff nom de dieu. Le rock a 16 ans, c'est un puceau qui découvre le monde et se croit éternel, il boit ses premières bières, s'arrête, regarde le monde autour de lui... Un avenir. No(s) futur(e)s. A bas tout.

    Interlude des barbelés. Mine, ruine, assassine. Rimes pauvres. Le fond de fumée gris et opaque revient. S'enfuir, s'enfuir.

    Dokdo takeshima. Où suis-je. Ca tourne, vibre, chamboule. 25 berges de guitare derrière moi. Monte le son, baby. C'me on, l'ampli à 11 ! Danse danse danse, pour échapper à ce qui nous reste de mort. La batterie me laisse en vie, encore deux minutes pour taper du pied en rythme. Ou pas. 25 ans que je suis bourré.

    Petite trousse. Rescapé de l'enfer. Au moins pour un temps. La basse. Un temps. Reprise. Le rock, c'est juste là pour baiser, dans le cru de la nuit. Le rock, ça n'a jamais été que du cul mis en bruit. Je t'aime. Une petite mort. Un temps. Calme. Il n'y aura pas de matin. Départ dans la nuit. Une dernière fois, chérie ? Dernière clope. No future forever.

    3x45 (berceau de vie / a new journey). Sail away, sail away. Vague espoir. Martelé. Fuir là-bas fuir. There's nowhere to go. Ad aeternam. Partir, revenir. Sail away, sail away...


    Le corps d'Ama. Rupture. Deux temps. Classique. La gratte fracasse. Pas de résurrection. Les putes sont aussi mortes que le rock. T'avais quel âge, Ama, hein ? Du fond de ton trou, murmure-le moi à l'oreille, je baisse le son, j'arrive. Fuck justice, fuck peace. Le rock c'est la vie, plus le bruit de la vie.

    Interlude des pilules. Une histoire. La zone. Ambiance métallico-post-indus-électro-crust. Banlieues de nuit. La route. Au loin, quelques lumières. Désespérées. Pilules. Et Eddie Cochran qui serre les lames de rasoir dans ses paumes avant chaque concert. A en tomber dans les pommes. Si le rock n'est pas la folie, qu'il crève...

    What a what a waste (enfer blanc).

    Benedicte Douglas. Ca sent la fin. Vagues éclaircies. Tout finira dans le brasier. Puisqu'il n'y a pas d'autre issue. Si peu de temps. Une vie à consumer. Bien découpée, bien découpée. La viande verte de mon cerveau. Décapitée. Et l'harmonie finale ne fait pas illusion.

    343 salopes. Mon vagin mon fardeau mon pouvoir mon problème. Mon vagin mon fardeau mon pouvoir mon problème. L'écrire, le penser, le hurler comme Nicholson devant sa machine à écrire dans Shining. Sauf que là avec un micro. Mon vagin mon fardeau mon pouvoir mon problème. La mère du rock a avorté il y a un demi-siècle avec une aiguille à tricoter rouillée, cette salope. Mon vagin mon fardeau mon vagin mon vagin mon vagin........

    Interlude des enfants perdus. La pluie qui lave le crâne. Des gosses qui sortent. La mère du rock a avorté juste avant. Pas la peine d'en rajouter. Une chanson, donc. Et les voix, d'où qu'elle viennent, sont bien mortes. Les cornards planent toujours au-dessus. Je n'écoute plus. J'entends à peine. Ce n'est plus une menace, c'est une promesse.

    Viande. Parce que ça ne pouvait finir autrement. La fin. Mon dragon est mort. Il n'ont jamais existé. Viande.


    Force / Amour / Etincelles.




    (OST : link supra
    par ci, par là, des bouts de Baudelaire, Pouy, Beckett, Yadaly...
    merci à Bast et Newo pour les tofs)

  • pour même pas 10 dollars, le LP du siècle -avec aussi le cd inside- juste in one click...
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