samedi, mars 21, 2009

Fuck la Nation !


Et même si on le savait avant, ça a été un vrai carnage.

Putain de souricière de trou à rats de guet-apens de merde que cette putain de place de la Nation que les syndicats ont gentiment proposé à la Préfecture de police pour une manif qui s'annonçait autant "revendicative" que le gouvernement est "pédagogique" (dixit ce ******* de Bernard Thibault)

300 arrestations, putain, plus celles pas comptabilisées, et 49 procédures judiciares entamées.

Cette fin de manif, bordel, ce traquenard...

Encore la vision de ces trois rangées de keufs multipliées par six lignes qui encerclent Nation, et qui resserrent, et qui resserrent, alors qu'il ne se passait rien...





Et ce chef keuf qui dit à ses gars en montrant sa matraque : " Allez, on peut les dégager comme au bon vieux temps..."

Je sais même pas comment j'ai réussi à me faufiler entre les lignes.

Les civils partout, la BAC partout, les CRS et les Gendarmes Mobiles aussi.

Les civils, par grappes de cinquante, matraque téléscopique à la main et gazeuse de l'autre qui coursent la centaine partie en tentative de manif sauvage.

Le regard des gens, hallucinés et pétrifiés. 

A l'angle de la rue de Montreuil et du boulevard de Charonne, des gens balançaient des trucs du haut du quatrième étage de leur immeuble. 

Une vingtaine de civils défoncent un gars qui a eu l'audace de siffler au passage de trente CRS. Plaqué contre le mur puis explosé par terre.

Tou-te-s les pote-sse-s au téléphone semblent s'en être sorti-e-s par je ne sais quel miracle.

Ca vient et ça monte, certes, mais ça pue sacrément.








(Et les photos de la manif, quand même...)















































































































Et le mot de la fin...















(Pour les connaisseur-euses de la géographie parisienne, la première photo est prise depuis le premier anneau de la place de la Nation, au niveau des entrées métro/RER, et la ligne de bleus faisait tout le tour de la place, et ils ont resserré en deux minutes dans une superbe chorégraphie vers la statue centrale, grossissant ainsi le nombre de rangées, suite à quoi les rangées de l'arrière ont effectué le mouvement inverse pour éloigner les badaud-e-s et ceux-elles qui avaient réussi à sortir de l'étau. Du grand art.)

4 commentaires:

Jérôme Leroy a dit…

Chaud bouillant.
Les Perses ont failli vous avoir. Genre 300 à Nation-Thermopyles.
Heureux que tu te sois dégagé des flics qui ont apparemment utilisé la tactique de Bonaparte pendant la campagne d'Italie: rapidité, concentration, enveloppement.

ubifaciunt a dit…

Sauf qu'on n'ira pas dire que nous avons péri selon la loi et qu'il n'y avait plus le soleil et qu'on ne dira pas plus de nous : "tiens, voilà un brave !"


mais à part ça, t'as tout juste !

thé a dit…

Thermopyles, Ah , le sacrifice des Grecs... Y a longtemps qu'on se la coltine cette histoire-là, surtout dans nos livres d'histoire
La cage , ça vient de Bonaparte ?

Dadu Jones a dit…

C'est là qu'il faut ne pas être mécontent d'avoir une semi-formation autodidacte de "tactique".

C'est là aussi que tu mets de côté cinq minutes la passion de la lutte pour la tactique de la lute camarade... les gestes romantiques ne sont pas forcément les plus efficaces. Loin de là.

Souviens-toi de cette chienne de nuit de merde du 6 au 7 mai 2007. J'dis pas que j'ai pas crevé de pas y être, mais j'dis pas qu'en regardant cinq minutes une carte, c'était pas une putain de saloperie de souricière à radicaux de la première heure évidente...

Pour manger un CRS, faut savoir quelle tactique applique un CRS. Et la court-circuiter si possible.

Quitte à tous être menacés par le pouvoir flicard qui arrête des épiciers, autant que ce soit pour quelque chose, un minimum, non?

Faut pas qu'ils s'étonnent: ils sont les premiers à générer ce qu'ils prétendent combattre...

Je te salue bien, mon ami, avec affection, et t'envie de ton périple belge...