(1) : Trois malabars sortent d'une bagnole en furie, dont un flashball pointé dans mon dos :
"- Police, une pièce d'identité s'il vous plaît...
- ...
- Vous faites quoi ici ? On sait que t'as acheté (4)...
- Chuis éducateur
- Nan, mais vaut mieux sortir la boulette tout de suite on dira rien et ça peut vous éviter des ennuis après...
- ...
- Il tremble il tremble !!!
- ...
- Si vous travaillez ici, vous devez savoir que y a beaucoup de drogue qui circule, alors hein, vaut mieux nous la filer tout de suite...
- Ah bon ?
- C'est quoi ça dans votre sac ?
- Ben un livre
(le malabar sort mon "Guerre et Paix" en pléiade et tourne les feuilles de papier bible comme s'il espérait trouver... ben je sais pas quoi en fait... il referme le bouquin d'un air dégoûté)
- Circulez..."
Une bonne trentaine de jeunes à casquette capuche me regardent, me sourient et se marrent, ça hurle de loin : "Bah alors, Ubi, ça fait quoi de se faire contrôle d'identiter ?" Je souris résigné et amusé. Cinq minutes plus tard, une autre bagnole s'arrête. Quatre jeunes en descendent, tape amicale dans le dos :"T'inquiète, Ubi, nous c'est trois fois par jour..." Pas la peine de leur dire que ça ne m'inquiète pas du tout et que je sais pertinemment ce qu'ils se tapent de provoc' policière... On se marre.
(2) : Raaaah la Keny Arkana en street concert au milieu du BB...
(3) : un Olympus e-400 avec objectifs 14-42 et 40-150... Wouh ouh vienzy le plein de pixels en reflex toussa....
(4) : Comme quoi la police-nationale-de-France sait aussi faire preuve de dialectique ; soit t'es arabe ou noir et t'es forcément dealer ou voyou, soit t'es blanc et t'es forcément acheteur... Hu hu... tremble Hegel, la BAC represent...
Here comes your man des glorieux et éternels Pixies
5 commentaires:
je vous la chante :
Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie
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et oublie de suite cette phrase enclavée de géographe de cabinet :
je mets le ton :
" le massif zentral, c'est l'intégration à l'espace nazional qui lui a été fatal"
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Bon séjour à tous
ça fait super plaisir d'apprendre ça !
Recueille-toi bien, ubi.
@ birahima : je pensais plus au passage où ça sourit lorsque les gendarmes m'ont pris ;-)
@ anonyme : merciiiii
à bientôt Ubi
Je ne parle plus des chênes marcescents car après le bourgeonnement du printemps, ils reverdissent.
Je ne les vois plus. Je ne sais plus où ils sont.
Je sais qu'ils sont là mais je n'ose pas insister.
C'est intime, très intime ( impression d'ensemble )
Il faudra attendre .
Je préviendrai quand je les retrouverai.
Ce sera des retrouvailles.
On attend les photos, ubi.
Je devais être fatiguée, c'est moi l'anonyme de "recueille-toi".
Tu vois, tellement fatiguée que je savais même plus comment je m'appelais. Ai eu un moment de flou, on va dire.
Peut-être t'en verras là-bas des chênes marcescents. Il fait tellement froid, certains jours, ça dépend où t'es, tellement froid que tu te dis, ça y est , j'ai déconné, je suis en Sibérie, et pourtant, je m'étais pas porté volontaire pour accompagner au goulag.
Tu me manques, ubi.
Bel hommage que t'avait fait primavera.
Peut-être, n'avait-elle pas dit la quintessence, mais nous sommes nombreux à la savourer
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