lundi, octobre 29, 2007

le voyage en Grèce, vol. II

J. me fait faire le tour du non-proprio. Ça commence par l’EMME, école de médias occupée depuis mars par une poignée d’irréductibles. Des tags, partout, dans toutes les langues. A croire que l’internationale révolutionnaire, la vraie, celle qui est le genre humain, est venue ici pour lutter contre l’article 16.



Themistocleous, la montée vers Exarchia. Cette ville est un putain de bordel. Un truc de dingue. Le Sud, forcément, la Méditerranée, le crade et le sublime. Et des odeurs. De vraies odeurs qui t’explosent les narines. Athènes, c’est d’abord une ville qui sent. Le poisson et le cuir, l’huile, les pins et les épices, une ville qui sent la vie et le foutre. Et ces mots, toujours.

(hommage au vieux Croate)

Se sentir chez soi, immédiatement. Pas seulement à cause de la petite place bordée de cafés au milieu de laquelle flotte éternellement le drapeau rouge et noir, pas seulement à cause des banderoles accrochées au-dessus des rues qui te rappellent là où tu es, mais peut-être tout connement à cause de ces gens, d’une ambiance, un je ne sais quoi qui te fait être là, dans l’évidence, tout de suite, et que tu es sûr d’avoir trouvé dans ce lieu un endroit qui fait désormais partie de ta vie, où il sera toujours possible de revenir, dans six mois ou dans dix ans, parce que c’est comme ça, la vie qui passe et qui revient, les luttes, les espoirs et le désenchantement, mais ce quartier, et quelques autres certitudes.





(hommage aux Mon Dragon ? "Contre la soumission")

Passage chez D., à l’improviste. Bonheur des retrouvailles. Rencontrée à Paris à la fin d’une manif pour Oaxaca, de ces petits réseaux de l’ombre si importants, de ces liens ténus entre dix personnes qu’ils ne pourront jamais comprendre parce qu’ils ne croient qu’aux grands arbres, de ces ami-e-s de lutte et de fraternité, de joie. K. est là aussi ; les bouteilles s’ouvrent, les rires, nos vies qui se racontent, ce monde que nous refaisons pour la milliardième fois, ce bonheur, tout simplement.

Ballade sur la colline du Strefi. Elle est toujours là, au loin, attirant mes regards. Une lumière de malade tombe sur le bordel de cette ville que je ne cherche même pas à comprendre. Je suis bien, si bien…



Deux jours que je la contemple, que je la désire. En faire le tour, ce soir, de plus près. La masse imposante, les oliviers, les lumières. Le respect et la peur. Avant de partir, je dois lui demander s’il sera possible de venir demain. Je crois qu’elle me dit oui.



4 commentaires:

Anonyme a dit…

"Elle" c'est hellopolis, (je vois des hell partout) ou une des cariathides en haut à gauche presque en haut ? (pressé, merde...).
Jolis tags XXème en effet.

J'ai beaucoup aimé les impressions Roissy / avion ;=)

ubifaciunt a dit…

des Hell, des Hellas partout dans ce pays, et même une danseuse (si, si ! attends la suite...)

ça m'a fait rire, là-bas...

Anonyme a dit…

génial.
bientot je t'enverrai des photos,
j 'ai reperé des choses à capter pour toi.

bises et merci de l 'accueil

ubifaciunt a dit…

wilkommen fraulein,
tu bois quéqu'chose ?

cool, des cadeaux...