mercredi, octobre 03, 2007

l'ouverture, ça fait mal (surtout au début...)

Un billet qui devait parler d'autre chose, pour une fois. Mais, ce matin, je lis ça.

"Commentant les cent jours à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian a déclaré : « Barbara aurait pu chanter : Quelque chose a changé »".

Pied à pied. Face à face. Mot à mot. La guerre dans laquelle nous sommes plongé-e-s n'est, pour l'instant, qu'une guerre de mots. Pour l'instant. Pour inaudibles que soient nos réponses...

Après Guy Môquet, après Louise Michel, après Antonio Gramsci, Barbara.

Même plus la force d'en rire. Même pas envie de balancer la réplique culte d'Audiard sur les cons qui osent tout et que c'est même à ça qu'on les reconnait. Ca me rappelle la fois où le facho borgne était allé déposer un bouquet sur la tombe de Brassens pour saluer "un grand pourfendeur de la pensée unique".

Putain, Barbara en ode à Sarko, bordel. Welcome in guedin's land. Le nid de coucous, à côté, c'est la petite maison dans la prairie.

Y a des jours comme ça où un bon gros "nique ta mère" est la réponse la plus adaptée.




Prochain-e-s mort-e-s sur la liste potentiellement récupérables : Louis Barthas, Auguste Blanqui, Pierre Bourdieu, Guy Debord (ah ouais, pas mal ça Debord, un petit truc bien placé sur le spectacle et la marchandise), Jean Genet, Michel Rocard (ah, non, pardon...), Simone Signoret, Boris Vian. On attend un ou deux ans avant de balancer Bakounine et/ou Marx. Parce que, hein, faut pas y aller trop fort au début.


(OST : Barbara - la Solitude)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu t'énerves pour du flan, là. C'est tellement con cette phrase que ça ne porte pas à conséquence. Et ça ferait 6 lignes, pas plus, dans Le Canard enchaîné.

ubifaciunt a dit…

Ah non, mon cher Monsieur. On ne touche pas à Barbara. Pas comme ça. Pas avec des grosses mains crades et des vilaines pensées.

Tout le monde, mais pas Barbara.

Rien à kicker de Guy Môquet, en fait. Mais pas Barbara.

Et le scandale ne se définit pas au nombre de lignes du glorieux volatile du mercredi.