vendredi, janvier 30, 2009

"J'écoute, mais j'tiens pas compte" (1)








Ca se radicalise, les z'aminches... Ca sent d'autant plus bon que la Cégète minimise le nombre de manifestants (300.000 à Paris, ah ah ah, au moins le double...) et que TF1 parle juste des trains qui ont plutôt bien roulé grâce au service minimum mis en oeuvre par le gouvernement.

Trêve de blague.

Manif énorme de Bastoche à Opéra qui se termine si joliment en digne rage. La "base" de la dite Cégète qui court au baston alors que le service d'ordre a dit que "non, y a danger, faut pas y aller, en bas..."

La "base" de la dite Cégète qui en revient aux fondamentaux sur ses pancartes (oui, c'est bien une section du 91 qui, à trente personnes, en appellent à ça) :











De partout, donc, à Bastoche, ça fleure bon la joie de se voir si nombreux, de rappeler à "Casse-toi pauv' con" quelques références historiques sur le pouvoir du peuple et la rue qui gouverne :





























La gang de la "mouvance contestataire" est chaleureusement applaudie et félicitée pour sa putain de banderole (on se revoit samedi à 15 h à Luxembourg, les gens....) :








Private joke, seul-e-s les présent-e-s savent... :








Et puis, la nuit commence à tomber, ça applaudit aux banques tagguées, des vieilles de 70 ans disent que c'est magnifique et si juste, quand même... :














Rumeurs comme quoi ça chauffe à Opéra sur la fin, on se speede et putain de chouette ambiance qui rappelle les folles nuits du CPE, le mélange de gens en plus. Pas mal de vieux, vraiment, insultant les keufs sous l'oeil attendri d'une paire de zouzous de tiékar, des badauds qui prennent part, les bleus protègent la place Vendôme et la route vers l'Elysée, une belle alliance entre la "base" la Cégète et des totos des deux côtés d'une ligne de keufs, ça pousse et ça charge, les flics bouffent bien et gazent à tout va. Slogans spontanés et déterminés, un "Casse-toi pauv' con" tient bien dix minutes, "Sarko démission" à gogo, et autres joyeusetés envers nos amies forces répressives. En choeur. Vraiment.




















Un millier à rester sur la fin, repoussés sur le boulevard des Italiens. Hésitation à partir en manif sauvage, finalement on tente plutôt de garder notre position, sans doute pour prolonger la joie de ce moment dans les feux qui commencent à naître. Keufs de plus en plus aggressifs. De belles rencontres et des insoupçonnés qui élèvent des petites barricades. Un bon début, vraiment, un moment rare après une manif d'une telle ampleur. Les mauvais jours finiront. Vivement la suite...




























Pour finir, hommage, tendresse et kassdédi énorme à ce vieux de 65 berges, seul avec sa pancarte faite maison remontant le cortège dans la nuit des grands boulevards. Tout le monde, interloqué mais pas tant que ça, le regardait. Lui souriait. Comme l'évidence d'une France qui sait que le meilleur est à venir. Et que la vérité tout autant que les armes seront la seule issue. Puisque ça reparle ouvertement de violence dans les cortèges. De pendaisons. De rêves de meurtre. Et que lui l'affichait tout haut. Comme un symbole qui ne va pas tarder à refleurir.




















(1) : ...qu'il a dit y a pas longtemps "casse-toi , pauv' con". Et là, tu la sens not' grosse grève, "pauv' con" ? Et tu vas pas tenir compte ? T'inquiète, c'est pas grave, tu vas finir par comprendre...

4 commentaires:

el rubab a dit…

j'ai pas pû m'empêcher de chercher ta tronche sur les vidéos de rue89 ce matin

ubifaciunt a dit…

hé hé...

et tu m'as vu ?

thé a dit…

lien ami

http://lexomaniaque.blogspot.com/2009/01/rappel.html

thé a dit…

Ubi , puisque tu vas chez Quadruppani, va chez le lien -ami donné