Cher-e-s ami-e-s,
Le froid sur Paris et sa banlieue ne fait pas oublier les quelques nuits de chaleur passées à vos côtés.
Un mois après, ne toujours pas savoir comment vous remercier. Vous remercier pour l’hospitalité, les restes de salade d’olive au matin, les traducteurs qui se proposent naturellement, les discussions du soir et (...). Vous remercier pour nos sourires. Nos doutes et notre confiance retrouvée.
Les bruits d’Athènes ce soir à la maison (1). Quatre heures de service public où la radio sait encore informer, évoquer, ne pas dire. Les slogans refont bander les poils de nos bras, les bruits nous maintiennent en alerte ; et la beauté de votre langue. Flics, gros porcs, assassins. Ces jours et ces nuits appartiennent à Alexis. Kouyias, ce n’est que justice que tu meures par ricochet.
Flics, gros porcs, assassins. Ces jours et ces nuits nous ont aussi un peu appartenu ainsi qu’à tou-te-s ceux-elles épris-es de cette idée de liberté. Il serait juste que d’autres que Kouyias meurent par ricochet.
Cette après-midi, on buvait le champagne à la maison avec (...). Mais là n’est pas la question. Avec ce gars de vingt ans, riche de peu de culture politique, nous parlions de vous. Nous parlions de ces jours de rage, de vos mots et de vos actes de soutien en novembre 2005. « Ce que propose ce monde doit être détruit » disaient Les Racailles athéniennes. « Et c’est bien le moins qu’on puisse faire ».
On causait des groupes super organisés, des pointeurs laser pour cibler les keufs, des habitants ouvrant leur porte aux émeutiers. De la guerre de rue.
Ses yeux brillaient, (...). Je ne sais si c’était le rêve de ces jours, le champagne qui monte, ou le simple fait de parler de ça dans la maison de (...). Mais ses yeux brillaient comme les miens hier au téléphone quand vous me disiez être en route vers (...) pour un « réveillon festif ».
Nous savons bien que rien ne s’est vraiment arrêté en Grèce, que rien ne s’arrêtera jamais nulle part, que de toute façon, rien ne sera jamais comme avant, que la vieille Europe croule vers son précipice. Que le murmure gronde, sourd et menaçant, de partout. Que nous en sommes. Que la menace rôde et la vengeance s’apprête.
(...)
Contre des flics qui tuent, des matons qui humilient, des banquiers qui profitent, contre des lâches qui se taisent.
D’Athènes aux prisons françaises, un monde vermoulu feint de trouver des solutions.
Concrètes.
Pragmatiques.
Nous sommes de plus en plus à savoir qu’il n’y a pas plus de problème que de solution.
Juste une forme de vérité.
Que nous sommes prêt-e-s, dans l’ombre de la nuit ou de (...), à révéler au grand jour.
Enfin.
Le froid sur Paris et sa banlieue ne fait pas oublier les quelques nuits de chaleur passées à vos côtés.
Un mois après, ne toujours pas savoir comment vous remercier. Vous remercier pour l’hospitalité, les restes de salade d’olive au matin, les traducteurs qui se proposent naturellement, les discussions du soir et (...). Vous remercier pour nos sourires. Nos doutes et notre confiance retrouvée.
Les bruits d’Athènes ce soir à la maison (1). Quatre heures de service public où la radio sait encore informer, évoquer, ne pas dire. Les slogans refont bander les poils de nos bras, les bruits nous maintiennent en alerte ; et la beauté de votre langue. Flics, gros porcs, assassins. Ces jours et ces nuits appartiennent à Alexis. Kouyias, ce n’est que justice que tu meures par ricochet.
Flics, gros porcs, assassins. Ces jours et ces nuits nous ont aussi un peu appartenu ainsi qu’à tou-te-s ceux-elles épris-es de cette idée de liberté. Il serait juste que d’autres que Kouyias meurent par ricochet.
Cette après-midi, on buvait le champagne à la maison avec (...). Mais là n’est pas la question. Avec ce gars de vingt ans, riche de peu de culture politique, nous parlions de vous. Nous parlions de ces jours de rage, de vos mots et de vos actes de soutien en novembre 2005. « Ce que propose ce monde doit être détruit » disaient Les Racailles athéniennes. « Et c’est bien le moins qu’on puisse faire ».
On causait des groupes super organisés, des pointeurs laser pour cibler les keufs, des habitants ouvrant leur porte aux émeutiers. De la guerre de rue.
Ses yeux brillaient, (...). Je ne sais si c’était le rêve de ces jours, le champagne qui monte, ou le simple fait de parler de ça dans la maison de (...). Mais ses yeux brillaient comme les miens hier au téléphone quand vous me disiez être en route vers (...) pour un « réveillon festif ».
Nous savons bien que rien ne s’est vraiment arrêté en Grèce, que rien ne s’arrêtera jamais nulle part, que de toute façon, rien ne sera jamais comme avant, que la vieille Europe croule vers son précipice. Que le murmure gronde, sourd et menaçant, de partout. Que nous en sommes. Que la menace rôde et la vengeance s’apprête.
(...)
Contre des flics qui tuent, des matons qui humilient, des banquiers qui profitent, contre des lâches qui se taisent.
D’Athènes aux prisons françaises, un monde vermoulu feint de trouver des solutions.
Concrètes.
Pragmatiques.
Nous sommes de plus en plus à savoir qu’il n’y a pas plus de problème que de solution.
Juste une forme de vérité.
Que nous sommes prêt-e-s, dans l’ombre de la nuit ou de (...), à révéler au grand jour.
Enfin.
A bien vite,
Bien à vous.
Ubi
PJ dans le colis :
- un bonnet phrygien
- une bouteille de Côtes du Jura, (du vin de Paille tant qu'à faire)
- le vinyle du nouveau Darc (qu'on écoute en dessous)
- (...)
- et d'autres jolies choses
(1) : Là-bas si j’y suis, Daniel Mermet, quatre épisodes téléchargeables par là...
Daniel Darc, Environ
1 commentaire:
billet doux
et le pélardon des cévennes dans le sac
t'as quand même oublié le pélardon !!!!
alors, je l'ai fait
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