samedi, octobre 11, 2008
nach Berlin, fuck Berlin, nach Hamburg ! (vol. II)
A quelques kilomètres du port, après la sur-friquée Blankenese, y a Wedel et son Wilkomm Höft.
Un ponton, juste un ponton, le ciel gris et la pluie qui ne va pas tarder, quelques Astra dans le sac, rien qu'un ponton et la lumière sur l'Elbe.
La bruine, le vent, les mouettes.
On attend le chaland.
Qui arrive, au loin. Les hauts-parleurs crachent un jingle nasillard. Quelques mots en allemand. "Wilkommen in Hamburg".Puis l'hymne du pays d'où le bateau est affrété. Et le jingle.
Un endroit attachant et dérisoire.
Quelques vieilles répondent en soulevant leurs parapluies aux coups de cornes des bateaux qui quittent le port. Attendre le prochain bateau, pour voir. Rêver du prochain départ pour Southampton, Le Havre, New York, ou le cabotinage jusqu'à Anvers.
Un lieu en sépia. A dix mille bornes de ce que ce monde de timbrés propose, une sirène rouillée et des gens sur le pont qui saluent ceux qui regardent passer les bateaux sous la pluie.
Rester trois heures, sous la flotte et le vent, se dire qu'on va y aller après le prochain container, le dernier voilier. Des qui partent, des qui rentrent.
Et le jingle nasillard.
Et encore du vent.
"Il y a les vivants, les morts, et ceux qui sont en mer" disait Platon.
A Wedel, vouloir tant être en mer.
Chauffe Marcel, t'as voulu voir et on a vu, pas vrai Jacques ?
chant sème antique :
hamburg,
le voyage en Bocheland,
ubifaciunt,
wedel
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
superbes les photos Ubi
c'est grâce aux mouettes...
et merkiiiiii
Enregistrer un commentaire