Ca avait commencé chelou. Réveil dans le train de nuit, l'aube qui se lève au travers des vitres sur les éoliennes de la plaine allemande, c'est quand même autrement moins classe qu'une aurore à Delphes. Ne pas comparer. Il n'empêche.
Arrivée à la gare. Froide. Carrée. Le blam-blam-blam de la rigueur qui balance ses premières rafales de Stuka. J'aurais espéré le chaos de la déconstruction, le chantier permanent dans un méga-méta bordel urbain. Rues, avenues, immenses, carrés, rectangles, carrefours. Blam-blam-blam.
Archétype de l'Europe policée jusque dans sa contestation, prévisible, où rien ne choque personne, où des punks à vélo s'arrêtent au feu rouge, où le spectacle de la lutte fait partie du spectacle global, où tout est aussi fluide que la circulation qui tranquillement se régule.
Berlin, c'est Bruxelles sans humour, Londres sans anglais et Paris sans histoire.
Manif l'aprème. Le Schwarz Bloc se met devant, il gonfle les muscles, les keufs aussi. Ca filme des deux côtés, de l'un pour discerner les éventuels fauteurs de trouble, de l'autre pour prouver les éventuelles dérives policières. Heureux temps de la communication où la bataille des images a remplacé celle des idées et des corps.
500 personnes parviennent à contourner les keufs. C'est bien. L'événement fait la une du Berliner Zeitung du lendemain. C'est dire. Pendant ce temps, j'avais préféré aller chercher des bières et un dürüm. No comment.
Soirée dans le bar d'un des innombrables squatts. On me vante de tous côtés les charmes de la ville.On verra demain. Blam-blam-blam. En attendant, schlaffen.
Une idyllique scène de convivialité teutonne qu'on nous montre dans le train
Ce voyage s'annonce sous des hospices gastronomiques très sûrs (oui, la faute d'orthographe est voulue et fait écho à celle de la carte -cette ruse-)
quelque part dans l'antifa-Friedrichshain zone
toujours quelque part dans F'Hain (rien à voir avec le parti du Borgne)
inside the Schwarz Bloc montant à l'assaut, oh oh...
les Guérilla Poubelle ont très bien tout compris, je crois, à cette capitale allemande
vendredi, septembre 26, 2008
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6 commentaires:
De mieux en mieux dans le genre. Je sens qu'on va bientôt avoir une version 2008 des petits chanteurs à la croix de fer.
Oui, effectivement ; cela dit, ça va plutôt être de pire en pire...
(mais je ne saisis pas trop l'amalgame avec la croix de fer, merci de m'éclairer...)
http://www.youtube.com/watch?v=_Y5Ia4X41C4
Isamot
"Les petits chanteurs à la croix de fer", sketch bien connu et bien nul de et avec Alain Chabat... c'est à peu près le niveau de votre article.
@ premier anonyme (on commence à s'y perdre, va falloir faire quéqu' chose) : Déjà, c'est pas un article, c'est un billet, tu dois suffisamment être au courant de la langue française pour voir ce que cela implique.
Ensuite, je te ferai tendrement remarquer que ton "argumentation", parfaitement construite, ne me permet pas trop de contre-argumenter.
Si tu veux qu'on s'engueule parce que je n'aime pas plus la mentalité berlinoise que l'anglaise ou l'espagnole, vazy, pose tes billes, fous-toi à poil et qu'on en discute.
Le reste qui suivra sera effectivement du niveau de Chabat (que j'ai trouvé très drôle au possible) et du Galabru disant à nos chers voisins qu'ils "ne sont pas très fins".
Endlich, wenn es peinlich für dich ist, wenn man sagt, dass man ein Land nicht mag, kannst Du weg gehen.
Mais cela ne me blesse absolument pas de Votre part, mon vieux; là est toute la chose.
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