mercredi, juillet 02, 2008

"Ingrid, est-ce que tu baises ?"




"Casse-toi pauv' con" vient de parler à l'ORTF.

C'est que c'est un beau barouf depuis plus de deux heures dans la presse aux ordres.

La greluche est libérée et c'est comme si c'était la fin de la première guerre mondiale, l'assassinat de JFK ou la victoire de l'équipe de France à la Coupe du Monde 1998.

L'Union Sacrée.

Les enfants d'Ingrid, les méchants FARC, les militaires colombiens bien plus doués qu'un parachutiste de Carcassonne.

Tout ça depuis que le magique "casse-toi pauv'con" a pris les choses en main.

Et la lèche-nabot de France-un-Faux, Marie-Eve Malouine (en l'occurrence aussi classieuse que Thatcher en 1982 et efficace que l'Argentine dans la guerre du même nom) dit à l'instant que c'est bien bikoz y a "absolument aucune récupération politique".

Ha ha ha.

"Casse-toi pauv'con" a remercié Renaud pour son action. Il a remercié les Ricains, les Colombiens, et Chavez.

Et Renaud.

Il a juste oublié Kim Jong Il.

Mais surtout, "casse-toi pauv'con" a parlé.

Il a promis.

"Les promesses n'engagent que ceux qui y croient" disait un de ses mentors : Chirac, Pasqua, Maurras ; qu'importe.

Tu te souviens de la "parole donnée" de Mitterrand, cette doctrine de 1985 donnant aux anciens brigadistes ritals le droit d'asile inconditionnel pour peu qu'ils et elles renoncent à la lutte armée (je n'emploie volontiers pas le mot de "terrorisme").

Tu t'en rappelles, dis...

Cesare Battisti et Marina Petrella, vous vous en rappellez, hein.

Un écrivain et un assistante sociale.

"Casse-toi pauv'con" vient d'offrir la grâce de l'Etat français à ceux-elles des FARC qui renonceraient à leur "combat absurde et moyenâgeux dans la jungle".

Et l'asile.

Inconditionnel.

Celui qu'il refuse aux sans-pap' qui crèvent poursuivis par la police nationale de France.

Qui crament leur prison.

L'asile qu'il refuse malgré une parole donnée par un de ses prédecesseurs.

Qu'il extrade en Italie, pays que le porte-parole de l'UMP vient de décrire comme étant un modèle de démocratie.

Avec Berlu et Gianni Alemanno.

"Casse-toi pauv'con" bande et l'ORTF mouille.

Ca félicite l'armée, l'intervention des ricains, la gloire du nabot, l'otage ultime qu'à côté de laquelle Guy Môquet était un enfant de choeur, passkeuh tu te rends compte la jungle colombienne Koh-Lanta à côté c'est même pas l'épreuve de sélection de Fort-Boyard, les enfants qui ont grandi avec les journalistes et que rien que pour ça, une pseudo-icône de liberté bafouée à Bogota et pas dans les Centre de rétention de Vincennes, des "réactions" aussi unanimes qu'au lendemain d'un deuxième tour de présidentielles en 2002, une presse aussi servile qu'une promesse d'un président qui gerbe sur celles des autres.

Cesare, Marina et les sans pap' tués et enfermés doivent bien se marrer.

Ingrid-est-ce-que-tu-baises n'a toujours pas été recapturée.







Les grandioses Bimbo Killers chantent le thuriféraire

(Merci à Thib', Gonzo et Antimollusques pour les sources d'inspiration...)

6 commentaires:

Raphaël Zacharie de IZARRA a dit…

INGRID BETANCOURT : UN SUCCES MEDIATICO-COMMERCIAL

La libération de Madame Bétancourt est en soi un fait anecdotique et ne concerne réellement que la personne elle-même et son entourage. Le reste est pur matraquage médiatique de la population. Cette histoire n'aurait jamais dû concerner les millions de lobotomisés télévisuels mais exclusivement les gens qui étaient dans la partie : famille, amis, proches politiques.

Il ne s'agit pas des funérailles de Hugo ici, juste d'une épopée médiatico-pseudo-politique, voire simplement mondaine. Un roman-feuilletons créé par de vaniteux journalistes.

Les médias ont pris en otage des millions de personnes qu'ils ont captivées artificiellement avec leurs méthodes habituelles de manipulations des esprits. Après le grand matraquage des masses, ce sera l'adoucisseur larmoyant qui incitera à faire écouler un pavé relatant les six ans de captivité de Bétancourt, pavé publié en centaines de milliers, voire en millions d'exemplaires.

Bref, un excellent coup d'édition que les petits Machiavels de la presse devaient préparer depuis longtemps. Sa libération devait être attendue, commercialement parlant, depuis des années. Plus sa captivité durait, plus l'affaire prenait de la valeur. Le vin a bien vieillit depuis six ans, il n'en sera que meilleur en "produit-culturel" star des supermarchés.

Ce sont les médias et les médias seuls qui avec patience et perversité (saupoudrées d'une bonne dose gravité étudiée) ont fait entrer dans le crâne de qui le voulait bien des vérités unilatérales, uniformes, univoques et racoleuses. Ils ont réussi à faire croire à des millions de gens qui étaient au départ parfaitement étrangers à cette affaire que Madame Bétancourt était leur cousine, leur camarade de classe, leur voisine de palier.

Sous prétexte d'humanisme les "créateurs d'actualité" ou "décideurs d'événements" monopolisent un fait, le médiatisent à l'échelle mondiale pour mieux niveler les sensibilités, les opinions et finalement faire converger les vues vers un seul horizon : celui choisi par eux, les médias.

Fatalement vendeur.

Aujourd'hui Bétancourt, à qui le tour demain de servir de prétexte au "média-marketing" ?

Raphaël Zacharie de Izarra
raphael.de-izarra@wanadoo.fr

Anonyme a dit…

elle a prit un serieux coup de vieux.
Je la verrai bien se presenter aux municipales à Montreuil, en esperant que les anarcho-autonome la kidnapp pas bien sure.

ubifaciunt a dit…

@ raphaël : t'es gentil bonhomme mais au lieu de balancer un pavé copié/collé, tu peux juste envoyer le lien de ton dernier billet. Merci. Au revoir.

@ anonyme : nan nan, future reine de France, après le divorce dl'avec l'autre suite au bide de son futur album....

Anonyme a dit…

eh eh pas mal

Anonyme a dit…

izrarre, vous avez dit izarre

tu vois raphaël, même moi, je l'ai pas ramenée
ici on la ramène pas

ubifaciunt a dit…

ah bah oui non mais hé...


merde !